Il aura fallu un peu plus de 2 mois pour boucler toute la partie administrative et financière permettant l'envoi du matériel du rechange. Certes, le mois d'août n'a pas facilité les choses. Cependant, nous pouvons décerner sans hésiter le bonnet d'âne aux banques françaises. À croire qu'il est plus facile d'envoyer une sonde sur Mars que son propre argent au Panamá. Entre la banque de l'assureur et la nôtre, elles nous auront fait perdre 1 mois d' aller retour incompréhensibles de fonds.
Bref...
6h00 nous sommes prêts à lever l'ancre pour partir explorer les San Blas... Nous sommes le 13 septembre.
Nous mettons à profit les 10 jours nécessaires à l'envoi du matériel de remplacement pour nous mettre au vert, ou plutôt au bleu loin des tergiversations bureaucratiques.
À l'ancienne, sans pilote, sans sondeur ni données de vent, nous voilà en route pour ces îles dont on rêve depuis de nombreuses années.
L'une des photos de mouillage aux San Blas du célèbre voilier tourdumondiste Banik est restée longtemps notre fond d'écran dans notre vie de terriens. Nous allons tutoyé une des escales mythiques de notre voyage.
En 7 heures sans un souffle d'air, nos vaillants moteurs nous ont mené à destination depuis Linton Bay. Zeus a tout de même été de nouveau de la partie. Et un p'tit orage pour la route.
Vent, pluie, éclairs au large... C'est de saison.
Décidément, on se les sera gagné ces San Blas.
Il est 13 heures lorsque nous pointons nos étraves devant la passe qui mène au premier mouillage choisi (sur les conseils des copains d'Eclectik 2. merci). Normalement, c'est le timing idéal pour discerner le chenal bordé de patates de corail et de récifs. Enfin, en théorie. En pratique, le ciel est très voilé. Gris de chez gris.
- Pour le soleil au zénith faudra repasser M'sieur D'me
Peu importe, aidé par les cartes du coin (scannées en kap) via opencpn sur notre smartphone et sur notre PC de bord, nous nous présentons lentement. Attention de l'équipage +++
Les esprits sont un peu tendus au passage du goulet entre les îles. On sort la sonde manuelle (merci les Karacool pour le prêt). Un peu moins de 2 mètres d'eau...Ça passe.
Nous déposons notre ancre dans plus de 10 mètres d'eau au milieu d'une jolie piscine bleue où de petits îlots/cocotiers délimitent le terrain de jeu.
Superbe
Point GPS : 9°32.762'N 78°53.805'O
Dès le lendemain matin, lorsque Monsieur Soleil se lève, le charme opère. Les dégradés de bleus sur les coraux alentours. Le camaïeu de vert des palmes de cocotiers. Nous dévorons tout du regard tant nous avons attendu ces panoramas.
Les premiers contacts avec les indiens Kuna sont cordiaux et non intrusifs. Langoustes, poissons nous sont proposés à des tarifs bien plus raisonnables que dans les Caraïbes.
Le soir venu, alors que nous savourons notre plaisir assis sur les jupes arrières à contempler les bancs de poissons argentés s'agiter dans le halo lumineux de nos spots sous marins, une invitée surprise vient prendre part à nos rêveries. Une élégante raie léopard nous offrira la beauté et la légèreté de son ballet entre nos coques.
Magique.
Nous y sommes.
Les "wacances" commencent bien.
Ps : Le réseau internet mobile est faible d'où le peu de photos. Nous nous rattraperons plus tard. En attendant, vous pouvez en voir quelques unes sur la page Facebook : Le voyage de Ti'Amaraa ou sur Instagram ti_amaraa.
No comments:
Post a Comment