Friday, March 31, 2017

Une mise à l'eau en 3 leçons

Après près de deux mois à terre, il est temps de replonger Ti'Amaraa et son équipage dans leur élément aquatique.

La petite fée des chantiers n'a malheureusement pas agrandi la darse en notre absence... 😨... Dommage... 

C'est donc le cœur battant que nous avons fait chemin inverse jusqu'au mouillage en passant par la case '' on bouche la darse''. 

Encore une fois grand coup de chapeau à l'équipe de RAM Marina. Des sacrés pro !!!!

Merci à not'Jéjé aussi pour le suivi en live via la Webcam du chantier et les photos reçues 👍👍

Des images valent mieux que de longs discours... 













Tout est bien qui finit bien... 


À très bientôt !!!! 

Monday, March 27, 2017

Tomber, se relever


Il y a 10 ans, je devenais maman. Celles et ceux qui suivent mon blog depuis les débuts se souviennent peut-être de l'arrivée au monde chaotique de ma fille aînée. Une naissance prématurée, un séjour de 4 semaines en néonat... Je ne le savais pas alors mais ce n'était que le début de ses déboires. La suite ? Une traversée du désert de 3 ans, pendant laquelle je me suis complètement coupée du monde. Je suis incapable de vous dire ce que j'ai fait pendant ces 3 ans sinon de réorganiser, avec son papa, notre vie quotidienne autour des besoins de notre aînée.

A cette époque, j'ai commencé à voir des copines blogueuses françaises prendre leur envol, leur blog leur avait servi de trempli vers une nouvelle carrière. Certaines sont devenues stylistes culinaires, d'autres ont commence à écrire des livres. Mon blog, lui, se refermait sur lui-même. Mon ton est devenu moins enjoué, plus intimiste. Mon rythme de publication a ralenti mais je publiais des textes plus travaillés. J'ai appris à écrire court, par respect pour le temps précieux des jeunes parents comme moi. Même si j'y ai pensé plus d'une fois, je n'ai jamais arrêté d'alimenter mon blog.

Quand j'ai quitté mon emploi salarié il y a 2 ans, c'était avec la conviction de ne plus jamais retrouver le travail que je venais de quitter. Mais pour faire quoi ? Il y avait bien cette idée de guide de survie alimentaire aux USA, qu'une collègue m'avait encouragée à créer... Et si le moment était venu de se lancer ? Le livre a vu le jour le mois qui a suivi ma démission. Quelques semaines après sa publication, je suis tombée sur une ancienne collègue au supermarché. Elle m'a demandé des nouvelles, je lui ai parlé de mon livre. Je me souviendrai toujours de sa réponse : "quelle chance, Estelle, moi je n'ai rien sur quoi retomber".

Je pense souvent aux paroles de cette collègue lorsque je lis les doutes, frustrations et questionnements de mes amis blogueurs, créateurs ou parents. Je sais ce que c'est de ne pas avoir le temps, d'avoir l'impression de faire du sur place quand d'autres avancent par pas de géant. Mais rappelez-vous, chacun a son histoire et nous ne connaissons jamais vraiment celle des autres. Votre chemin n'appartient qu'a vous mais sachez qu'avec chaque effort, chaque billet et chaque bouteille à la mer, vous avancez. Que ferai-je aujourd'hui si je n'avais jamais eu l'idée, il y a 13 ans, de lancer mon blog ?

Saturday, March 25, 2017

Escale au pays du sourire

Nous en avons traversé des pays depuis que nous voyageons tous les deux. Nous avons toujours eu foi en la nature humaine. Sans être naïfs pour autant, nous avons traînées nos guêtres et nos tongs en toute confiance partout. Cependant, notre mésaventure hondurane aurait pu mettre un arrêt à notre innocence, bouleverser nos repères. Il était clair que nous ne voulions pas associer l'ambiance latino,  que nous apprécions tant, à ce souvenir. Nous voulions retrouver le côté chantant et chaleureux des palabres espagnoles.
Le Guatemala a reconstitué le puzzle renversé qu'était notre état d'esprit à l'arrivée. 
Se relever. C’est un peu comme une mue. Comme un serpent qui change de peau.
Le soleil a alors commencé  à flinguer de ses rayons laser tout ce qui bouge hors de l’ombre, et nous nous sommes faufilés dans les ruelles pour renifler les odeurs inconnues. 



Le mot d'ordre est affiché dans le pavillon national composé de trois bandes verticales, bleu ciel et blanche (milieu). Le bleu symbolise l'océan Pacifique et l'océan Atlantique qui bordent le pays et le blanc signifie la pureté des valeurs du pays. Au centre est célèbré la Libertad représentée par le symbole national de la liberté le quetzal, ce bel oiseau sacré qui ne survit pas en captivité. 

Libertad, océans, valeurs... On croirait les maximes de Ti'Amaraa. 



En faisant escale dans ce pays, nous avons atteri sur une autre planète, ou plutôt nous avons remonté l'horloge de l'humanité.
Dès notre arrivée à Livingston, nous sommes immergés dans un village (volontairement) non desservi par le réseau routier. Les locaux vaquent à leurs occupations sans oublier de vous saluer et vous sourire à chaque coin de rue.  Cette ville est un savant mélange de coutumes joliment désuètes et de standards modernes.
Un exemple : il n'est pas rare de trouver autour du point focal de la ville, le lavoir public, les femmes en plein papautage/lessive...alors que quelques rues plus loin les boutiques des opérateurs locaux vantent les prouesses de leurs abonnements 3G et des smartphones sur vitaminés. 


Le Guatemala, c'est ça !! Un pays à la fois moderne et authentique. 
Tiennent ils cette identité de leurs ascendants mayas ? 
Une chose est certaine. Les natifs sont vraiment uniques typés mayas/aztèques.

Dans les rues, nous faisons office de géants malgré nos tailles européennes modérées. Les yeux clairs du Cap' interpellent les adultes, captivent les enfants. Nous ne pouvons cacher notre statut d'étranger lorsque nous déambulons dans les villes et villages. Si dans certains pays, nous avons pris garde à l'inflation sur le prix de nos achats qu'induit notre couleur de peau, ici ce n'est jamais le cas. Le long des étals de fruits et légumes, personne nous sollicite et lorsque nous achetons nous payons le même prix que les natifs.


Le plein de vitamines goûteuses pour 6€


Ici la vie est simple. Les enfants vont à l'école à l'arrière des motos de leurs parents... Papa conduit. Maman aussi. Le casque est une option. Les radars automatiques sont de la science fiction. 



Lorsque l'on n'est pas motorisés, on se déplace en tuc-tuc pour moins d'un euros le trajet, avec un chauffeur gracieux qui vient vous chercher et vous ramène au pied du bateau sans oublier de vous aider à charger et décharger vos sacs à provisions volumineux.(pour le même prix). 



De notre courte escale à Livingston (pour faire les clearances d'entrée), à Fronteras sur le Rio Dulce où Ti'Amaraa fait escale, en passant par la ville hyper touristique qu'est Antigua, ou même à la capitale Guatemala City, le leitmotiv de ce pays est le sourire. Tout le monde, tout le temps.
Sur l'eau, à terre, tout n'est que courtoisie. Bien que notre espagnol soit maladroit, chaque interlocuteur, chaque technicien rencontré prendra le temps de nous aider et nous renseigner.
Bien sûr, ce n'est pas non plus le pays des bisounours. Certains quartiers et certaines heures nocturnes sont à éviter dans les grandes villes. En respectant, comme partout, les règles de base, la sécurité est optimale. 

Vous l'aurez compris, nous sommes sous le charme. Alors, comme les plannings sont faits pour être défaits, nous ne passerons pas la prochaine saison cyclonique au Panama mais nous reviendrons au Guatemala. 

Avant cela, nous allons profiter un peu du Rio Dulce avant notre prochaine escale au Belize, sa grande barrière de corail, ses îlots '' bout du monde'', son célèbre trou bleu. .. De nouveaux horizons à vous faire partager par ici avec, en plus, une petite nouveauté en images. Patience... 
Merci nos Maajicat 💜💜

Nous consacrerons prochainement aussi un article plus détaillé sur les formalités et la vie sur le Rio (argent, avito,ships, chantier nautique ...) mais pour l'heure il est temps de se réaclimater après notre mois en France et d'attaquer les travaux de carénage.



À très bientôt, 

Monday, March 20, 2017

Nourriture française / nourriture américaine : entretien vidéo avec l'Américaine Christina Rebuffet


Si, comme moi, vous fréquentez régulièrement les groupes d'expats aux Etats-Unis, vous connaissez sûrement Christina Rebuffet. Sinon, laissez-moi vous la présenter : Christina est une Américaine en France connue pour ses leçons d'anglais pratique sur YouTube. Peu après avoir fait sa connaissance sur le groupe Francais d'Amerique du Nord sur Facebook, je me suis attachée à cette prof d'anglais bienveillante qui a réussi à moderniser l'apprentissage de l'anglais. Mariée à un Français, Christina est bien placée pour connaitre les difficultés linguistiques des expats français aux Etats-Unis. Si nos missions sont différentes, je me suis reconnue dans l'enthousiasme qu'elle déploit pour servir son audience.

A l'automne dernier, j'ai eu le plaisir d'échanger avec elle sur mon sujet de prédilection : la nourriture. Après une brève présentation (j'ai découvert que nous chacune traversé l'Atlantique il y a 15 ans), nous avons discuté, avec humour mais sans jugement, des surprises qui nous attendaient dans notre nouveau pays d'accueil. Notre échange en anglais a fait l'objet de deux vidéos que je suis ravie de partager avec vous aujourd'hui.

Dans la première vidéo, il est question, entre autres, de petit-déjeuner américain et de nos expériences respectives dans les supermarchés de nos pays d'accueil. J'y partage également mes conseils pour s'adapter à une nouvelle culture culinaire. Je vous laisse découvrir.


Dans la seconde vidéo, je dévoile l'identité de l'ingrédient américain incontournable (futur.e.s expats, prenez note !), j'explique la différence entre les farines française et américaine et passe en revue le vocabulaire culinaire anglais que j'aurais aimé avoir appris à l'école !



J'espère que vous prendrez autant de plaisir à regarder ces vidéos que Christina et moi avons pris à les réaliser. Si ne vous retenez qu'une chose de notre conversation, qu'il s'agisse de celle-ci : soyez curieux et gardez l'esprit ouvert lors d'une expatriation. Gardez votre enthousiasme et apprenez à rire de vos erreurs. Et si vous ne trouvez toujours pas de lardons aux Etats-Unis, faites appel à ma communauté de plus de 2500 gourmands sur Facebook, Bons plans gourmands aux Etats-Unis.

Sunday, March 19, 2017

Ti'Amaraa sur Insta

Vous êtes nombreux à nous demander des news... 
On plaide coupable. Nous n'avons pas eu le temps de mettre le blog à jour ces derniers temps. Nous nous sommes laissés happer par la France, son rythme, nos responsabilités et le bonheur de moments partagés avec notre tribu 💜. 
#letourdefrancedestiamaraa 

Nous allons corriger tout ça prochainement. Promis 😉
En aidant vous pouvez nous suivre sur la page publique Facebook '' Le voyage de Ti'Amaraa '', et depuis peu sur la nouvelle page Instagram ti.amaraa


À bientôt sur les ondes, 

Friday, March 17, 2017

Comment mesurer l'acidité de votre estomac et la corriger?

Lorsqu'on souffre de brûlures d'estomac, on pense de suite brûlures d'estomac => trop d'acide dans l'estomac.

C'est d'ailleurs l'erreur première des gastro-entérologues qui dès lors qu'on mentionne tousser, avoir du reflux, des aigreurs, des brûlures à l'estomac, nous prescrivent illico presto (sans même faire de fibroscopie parfois !) des IPP.
Les IPP (Inhibiteurs de Pompe à Protons) qui sont des médicaments qui bloquent totalement l'acidité de l'estomac.

Or en réalité, ne pas avoir un minimum d'acidité dans l'estomac ouvre la porte à de nombreuses maladies et problèmes (mauvaise digestion, candida albican, bactéries dans l'estomac, SIBO, leaky gut et tant d'autres).

De plus, on peut parfaitement souffrir de brûlures d'estomac et ne pas avoir trop d'acide mais au contraire manquer d'acide !

test pour mesurer l'acidité de son estomac


Dans ce post, je vais donc vous expliquer comment faire chez soi et très facilement un test d'acidité de votre estomac et savoir donc si vous avez trop d'acide ou au contraire pas assez d'acide dans votre estomac :

Monday, March 13, 2017

Prendre le temps


Aujourd'hui, je vais vous raconter une histoire. Il y a deux ans, je quittais mon emploi salarié sans autre projet que celui d'écrire mon livre, le Guide de survie alimentaire aux Etats-Unis. C'est une idée que j'avais depuis quelques années (9, pour être exacte) que j'avais repoussée dans un coin de ma tête pour un tas de raisons (pas le temps, manque de courage, honte de demander de l'argent pour une création). Le livre est finalement sorti en 2015, et je l'ai révisé au printemps 2016 (nouvelle couverture, refonte du chapitre chocolat).

C'est un livre que j'ai publié seule et dont la réalisation m'a donc demandé beaucoup d'effort. J'ai travaillé dur l'an passé, entre les lunch boxes, les sick days et les vacances des enfants. Pour être honnête, j'ai perdu sur le chemin toute envie de cuisiner. Je déjeunais dans les coffee shops, sautais des repas, dormais peu... Quelle ironie pour quelqu'un qui s'est fait connaitre grâce à un blog de cuisine. Et puis j'ai commencé à avoir des malaises et des crises d'angoisse. J'ai eu très peur pour ma santé et j'ai (presque) arrêté de travailler le soir. Pendant les vacances de Noël cette année, j'ai recommencé à cuisiner trois fois par jour en me promettant de maintenir ce rythme en 2017. Il y a eu des jours avec et des jours sans mais, globalement, j'ai réussi à tenir ma promesse.

Emincer des oignons pour les carbonades flamandes que mon amoureux aime tant...

Préparer une pâte à crêpes parce que Myriem vient à la maison...

Faire chauffer la crème de la ferme voisine pour les petites crèmes au citron que ma fille de trois ans réclame...

Rouler des boulettes de dinde au cumin en pensant à Sarah qui aurait du nous rejoindre à dîner...

Ces actes qui me donnent du plaisir. Et comme toutes les choses qui me donnent du plaisir, j'ai envie qu'elles durent.

Alors oui, je comprends que tout le monde ne prend pas de plaisir aux fourneaux. Oui, il y a des jours où j'aimerais bien qu'on me serve le petit déjeuner au lit. Oui, j'aimerais parfois mettre autre chose que du houmous dans les lunch boxes des enfants. Mais petit à petit, j'ai retrouvé le bonheur de prendre mon temps et de travailler avec mes mains.

Monday, March 6, 2017

Tournée des pâtisseries parisiennes : Pierre Hermé (2/5)

Crédit photo : Séverine P.
Vous aimez la pâtisserie ? Ca tombe bien, Séverine aussi. Elle a profité de son dernier séjour parisien pour faire la tournée des plus grandes pâtisseries. Lorsqu'elle m'a proposé de publier son compte-rendu sur mon blog, j'ai bien sûr dit oui ! Depuis février, Séverine nous entraine chez cinq pâtissiers parisiens à raison d'un pâtissier par mois. Ce deuxième billet de la série est consacré à la boutique Pierre Hermé, je vous laisse découvrir...

En juin 2016, je suis rentrée en France et, pour la première fois en 17 ans, j’ai passé plus de 24 heures à Paris, ma ville d’étudiante et de jeune adulte. Pour ce voyage, je m’étais fixé comme objectif de rendre visite à plusieurs grands pâtissiers qui me font rêver. J’avais mis trois adresses sur ma liste et j’ai fini par en visiter cinq : c’est ce que j’appelle un succès. Aujourd'hui, je vous invite à me suivre chez le pâtissier Pierre Hermé.

Crédit photo : Séverine P.
Pierre Hermé

Elu « Meilleur Pâtissier du Monde 2016 », surnommé le « Picasso de la pâtisserie », Pierre Hermé est un exhausteur de goût à lui tout seul. Bien que sa renommée soit faite sur ses macarons et son gâteau culte, l’Ispahan, toute sa pâtisserie n’est qu’explosion de saveurs et un mot d’ordre : le plaisir.
Je suis allée dans sa boutique de St Germain des Prés, rue Bonaparte. Devant tant de magnifiques gâteaux, ce festival de couleurs, de noms et l’évocation de saveurs tous plus succulents les uns que les autres, il a été difficile de choisir. Je me suis finalement décidée pour un assortiment de macarons et un fraisier.

Crédit photo : Séverine P.
Pierre Hermé est LA référence de la génération actuelle de pâtissiers. Il est tellement immense de par son talent que j’ai à peine osé rentrer dans sa boutique, aillant peur de déranger le maitre, de ne pas y être à ma place. Mais dès l’entrée, c’est l’empire des sens. Les couleurs, les goûts, les odeurs, la variété des produits proposés, on ne sait plus où donner de la tête.

Crédit photo : Séverine P.
La première bouchée du fraisier de ce maitre incontesté est de celles dont on peut dire « je peux mourir demain, j’ai mangé un gâteau de Pierre Hermé ». Le biscuit, la crème aux amandes, les fraises entières, la meringue brulée, le tout fond dans la bouche provoquant une explosion des saveurs. Chaque bouchée est plus extraordinaire que la précédente car elle révèle des subtilités qu’on n’avait pas remarqué la première fois (ou la deuxième, ou la troisième). Nous avons mangé ce gâteau le plus lentement possible pour qu’il nous dure le plus longtemps possible tellement il était bon.
Les macarons quant à eux sont indéniablement exceptionnels. De très loin meilleurs que ceux de Ladurée pourtant si réputés. Les coques sont cuites à la perfection et les crèmes (traditionnelles ou au yaourt, donc plus légères) sont d’une justesse incroyable. Je ne suis pourtant pas particulièrement fan de macarons mais là, je tire mon chapeau bien bas et j’en reveux.

A suivre...

Retrouvez tous les billets de la série ici.

Thursday, March 2, 2017

Colombie Pratique

Un petit article pour faire le point sur les formalités et autres détails de l'escale colombienne.

Formalités :
C'est pour nous le point noir de cette escale en terme de coût. Soyez préparer à une note salée.

D'une manière générale en Colombie, les navigateurs ne peuvent se présenter seuls aux différents bureaux. La représentation par un agent est obligatoire.
Les marinas, comme Puerto Velero que nous avons choisi, ont l'autorisation de représenter leurs clients. Nous nous sommes uniquement déplacés, accompagnés d'un gars de la marina, au bureau d'immigration à Barranquilla pour faire tamponner nos passeports.
De la photocopie des documents aux allers/retour dans les différents bureaux, la marina s'est occupée de tout le reste : Port Authority, Douane... Aucun officiel n'est venu à bord de Ti'Amaraa.
Comme le bateau restait plusieurs mois dans le pays (dont une période sans personne à bord) , nous avons dû passer par la procédure d'importation temporaire. C'est un peu long mais au final le bateau est enregistré pour un an dans toutes les eaux colombiennes. Nous avons cru comprendre que cette procédure était lancée pour tous les bateaux, même ceux pour de courtes escales.
De même, un permis de croisière est délivré pour un an.
Une fois ces documents en poche, on est libres de faire ce que l'on veut sur la côte ou dans les nombreuses îles appartenant au pays.
La règle est de se faire établir un Zarpe (attestation de sortie) à chaque fois que l'on quitte un ''port d'attache''. Le but étant de déclarer la prochaine escale et ainsi ''tracer'' les bateaux sur zone.
Au départ de Puerto Velero, nous avions fait établir gratuitement notre Zarpe à destination de San Andres. In fine, la météo nous a contraint à changer de programme. Après une semaine à Cartagena et une semaine dans l'archipel des Rosario, nous sommes finalement arrivés à Providencia. Nous avons za(r)ppé San Andres.
L'équipe de Puerto Velero est efficace et la prestation n'est facturée que 15€ ! C'est plus qu'honnête. Le coût provient à 100% des administrations.
Pour la sortie :
Nous l'avons expliqué dans l'article propre à Providencia, l'agent Mr Bush s'occupe de tout.
Pour la sortie, nous lui avons déposé les passeports à son bureau et avons tout récupéré en règle la veille du départ.
 Douanes, Immigration, Port Authority, il gère.
Sa gentillesse, son efficacité et son sourire ont toutefois un coût...qui nous est resté en travers de la gorge : 150€ !!!
On ne sait pas à quoi correspond cette somme. Est ce la prestation de l'agent à 100℅ ou Douanes, Port Authority and co se sucrent à nouveau au départ ?
Heureusement que nous n'avons pas fait aussi l'entrée/sortie de San Andres. Re-Agent....Re-bateau-tirelire ?
Nous n'avons eu à faire qu'à un agent, charmant soit, mais nous avons largement préféré travailler avec la marina de Puerto Velero.
Business is business.
Ce que nous n'avions pas appréhendé c'est que Providencia en a que faire des papiers colombiens ! Nous avons dû y faire et donc y payer entrée et sortie !!!
Pour une petite semaine d'escale en attente de la fenêtre météo, ça fait mal.

Bilan depuis notre arrivée en Colombie :
Aller retour immigration : 40€
Permis de croisière 1 an : 65€
Importation temporaire 1 an : 190€
Prestation de Puerto Velero : 15€
Entrée/Sortie Providencia : 150€
Montant total :
460€ pour 4 mois de présence du bateau en eaux colombiennes

C'est tout de même pas donné... Le coup de grâce à Providencia nous a fait  mal derrière les oreilles. Cette dernière redevance a fait passer, pour nous, le statut de cette escale de ''cher'' à ''hors de prix".
On pensait repasser par Providencia en redescendant, on n'y pense plus du tout. Notre budget ne le permet pas.
Ce n'est pas comme ça que la Colombie va développer son activité nautique. Mais est ce vraiment ce qu'ils souhaitent ?
À l'heure où le Panama supprime son visa pour les voiliers et réduit considérablement la facture, la Colombie fait route à l'opposé.
Nous passerons plus de temps au Panama...

Relations avec les autorités :
Il est d'usage, dans le code de bonne conduite du navigateur en Colombie, de se déclarer sur la VHF 16 au Port Control avant d'arriver. Nous l'avons fait en arrivant à Carthagène. Après une vingtaine d'appel sans réponse, nous allions capituler lorsque nous avons finalement eu un interlocuteur. Nous avons alors annoncé d'où l'on venait, où on allait et combien nous étions à bord. Pour toute réponse, nous avons eu : ''Ok. Welcome in Cartagena''
Certains pensent que c'est inutile. À notre humble avis, cela ne nuit pas d'être polis et de se présenter. De toutes manières, notre AIS étant toujours allumé, nous avions certainement été repéré bien avant. En attendant, nous avons vu au mouillages et en mer des bateaux se faire contrôler, nous jamais.
Est ce lié? Font ils une vérification avec les infos AIS et leur base de données de permis de croisière ?
Nous ne saurons jamais.

Monnaie :
1000 pesos colombien valent 0,30€. Autant dire ici que la moindre baguette est à 2000 cop.
Question d'habitude...
Les distributeurs automatiques sont très nombreux à Cartagena. Ne cherchez pas le logo CB ou ATM. Soit il n'y a pas de panonceau, soit c'est un logo de la banque, soit il y a noté Cajero.
On en trouve très souvent à l'entrée des nombreux supermarchés. (Attention certains prennent des commissions de plusieurs dollars!)
Pour les paiements, la carte Visa est acceptée presque partout.
Il y a deux modes de paiement sur la plupart des terminaux des commerçants : cash ou crédit.
Il ne faut PAS choisir cash. En effet, le système questionne la banque pour s'assurer que le solde est suffisant. Au mieux ça prend un temps fou, mais le plus souvent la transaction est refusée.
Il faut demander à la personne en caisse : Credito Una cuota.
La formule magique !!!
À crédit mais avec une seule échéance, il n'y a ni intérêt, ni interrogation du compte. On présente une piece d'identité, on tape le code , on signe une facturette. Et c'est gagné!

Le dollar américain est assez peu répandu en dehors des zones touristiques. De même, la mondialisation et les géants de la consommation moderne sont peu présents dans les villes. Burger King, Mac Do' ou Starbucks sont très rares ou profit de sandwicheries restaurants et cafés locaux excellents et bons marchés.

Mouillage de Cartagena:
On l'a dit. Il est assez agité par les va et vient des bateaux rapides. C'est bien pour une petite semaine, mais au delà pour nous c'est inimaginable.
De plus, l'eau est très sale et chargée. La coque et les hélices se salissent à une vitesse record. En à peine 6 jours, nous avions des développements de bernacles et même d'huîtres !!!
En deux semaines d'escale, un bateau copain a dû remouiller d'urgence car au moment de partir son bateau ne manoeuvrait plus. L'hélice était un bloc de coquillages en tous genres. 
Alors, où est l'avantage de s'arrêter à Cartagena ?
On ne reviendra pas sur la beauté de la ville qui vaut à elle seule le stop.
Si l'on parle 100℅ pratique, Cartagena, c'est un ponton à dinghy au club nautico gratuit gardienné (aucune annexe n'est attachée).
Cartagena, c'est le supermarché Carulla bien achalandé à moins de 100m du ponton (dans la rue en face).
Cartagena, c'est quelques ships avec un peu de matériel.
Cartagena, ceux sont des malls avec magasin de bricolage.
Et c'est surtout un coût de la vie très appréciable.
On a parlé du marché de Bazurto, des malls comme le Caribe Plaza(avec un grand Home Dépôt).
On y accède à pied en une petite demi-heure. Au retour, si l'on est trop chargés, hop retour en taxi pour 2€.
Les taxi jaunes sont une institutions. Il y en a des centaines qui sillonnent la ville. Tout le monde les utilise, tout le temps.

Mouillages dans les îles:
À Baru, Rosario où Providencia, les mouillages sont vastes dans peu de profondeur. L'escale y est très calme, plaisante et sans aucun problème de sécurité.

Marinas :
Nous ne pouvons parlé que de Puerto Velero. Pendant deux mois, Ti'Amaraa y est resté en toute sécurité. Un article du blog a été consacré à cette structure.
Nous n'avons eu aucune mauvaise surprise en partant. Pas de coût supplémentaire !
N'hésitez pas à les contacter par leur Facebook ou par mail avant votre arrivée. Suivant la durée  séjour, une négociation peut être engagée.
Un dernier point, toutefois, à notre retour à bord début décembre, nous avons eu le regret de constater soir et matin la prolifération de nonos.
Nous ne connaissons ces vilaines bêtes que sous leur nom polynésien. Il s'agit de moucherons quasi invisibles silencieux mais aux morsures démoniaques. À côté les moustiques c'est de la gnognotte.
En se couvrant au coucher de soleil, en s'enduisant de répulsifs, et en vaporisant un peu d'insecticide dans notre coque le soir, nous n'avons pas été...trop... piqués. 
Prévoyez les armes de destruction massive.

Internet :
Plusieurs opérateurs se partagent le marché. Nous avons opté pour une carte 4G Claro. Pour le 4G, on repassera mais elle nous a fourni une couverture minimale suffisante aux mouillages de Carthagène, de Baru, de Rosario et de Providencia.
Prix de la sim et de la recharge 1 mois 2Go : 13€

Compagnies aériennes:
Pour faire des escapades terriennes, plusieurs aéroports internationaux sont disponibles : Barranquilla (proche Puerto Velero) et Cartagena. Avec ou sans correspondance à Bogota, de nombreuses destinations sont proposées. 

S'orienter dans la ville:
On avait promis de développer ce point. Lorsque nous sommes dans des escales citadines, nous utilisons beaucoup les appli Ulmon Citymap2go et Locus Map.
Une fois les cartes téléchargées, on peut se déplacer en mode offline.
On y trouve toutes les informations nécessaires : lieux à visiter, resto, commerces, arrêts de bus, hôpitaux... Ceux sont nos meilleurs compagnons d'escale.

Nous sommes arrivés en Colombie sans avoir vraiment préparé l'escale à l'exception de Cartagena comme objectif. Nous y sommes allés de surprises en surprises : le Cabo Vela, les 5 baies, Puerto Velero, Rosario sans oublier Providencia.

La vie est très tranquille et assez peu chère dans ce pays, n'en déplaise aux radios pontons, la sécurité y est maximale. Nous ne regrettons pas notre passage. Seul le budget ''formalités'' est lourd. À venir ici, il faut rester plusieurs mois.
Il semblerait que ce soit un peu une généralité pour les clearances en Amérique centrale et latine.
 À suivre la procédure d'arrivée au Guatemala...
Les frais d'entrée ?
Le même tampon ....150€ .....

À bientôt,