Nous vous avions laissé au mouillage de l'Isla Baru l'année dernière.
Durant la trève des confiseurs, nous sommes partis explorer les îles de l'archipel des Rosario à deux encablures de Cartagena.
Nous y avons découvert des îles de toutes tailles dans un écrin d'azur. Certaines semblent être privatisées par des hôtels ou même des particuliers. L'ensemble est harmonieux et serein.
Loin de l'eau peu engageante de la ville, nous nous retrouvons dans un trou bleu corallien avec de faux airs des Roques.
À notre grande surprise, nous avons été seuls au mouillage pendant des jours et des nuits.
Enfin, plutôt des nuits.
La journée quelques yacht plus ou moins grands déversent leurs bimbos emmaillotées dans leurs strings xxs, cocktails dans une main, outils à selfies de l'autre, dans l'eau cristalline que réserve ce paradis.
Le calme du mouillage du petit matin se transforme pour une poignée d'heures, en une ambiance nightclub à grand renfort de watts des sonos embarquées. C'est toutefois très mesuré côté nuisances. Cela faut le coup d'œil et nous amuse.
À 16h, lorsque les moteurs hurlent jusqu'à Cartagena, nous retrouvons la quiétude du coin avec les quelques habitants, pour la plupart pêcheurs, de Isla Grande.
Bien que l'eau soit splendide, nous y avons cependant vu assez peu de vie sous marine. Nos équipements de plongée resteront au sec au profit de longues séances de barbotage autour de Ti'Amaraa.
La réglementation sur la chasse sous-marine est floue. Nous avons vu quelques stickers l'interdisant sur des bouées. Ceci dit, compte tenu du nombre de pêcheurs locaux et la faible affluence sous nos coques, le harpon aussi est resté dans sa remise.
De plus, tous les jours, de jeunes colombiens passent, sans insister, présenter le fruit de leur pêche. Si à Baru, nous leur avions acheté deux jolies langoustes cuisinées pour 50 000 cop (15 euros). À Rosario, nous avons commandé deux poissons pour le réveillon de la Saint Sylvestre pour une dizaine d'euros aussi.
Heureusement que nous avions fait quelques réserves à Carthagène, car nous attendons toujours notre livraison. Nos deux jeunes ont dû attaquer la fiesta du nouvel an plus tôt que prévu et nous ont totalement zappé.
C'est ça aussi la Colombie.
Nous en avons aussi fait les frais avec le concessionnaire Yanmar de Cartagena (Todomar) qui a, lui aussi, littéralement oublié de traiter notre commande de filtres en tous genres. Enfin, oublié...pas oublié d'encaisser les 50℅ d'acompte.
Après avoir mis la pression au comptoir dès le 2 janvier au matin, nous avons tout de même réussi à avoir une partie de nos pièces sous 24h !!!
Ce n'est pas notre genre d'être le client râleur du 2 janvier, mais quand il faut, il faut.
Passer commande en Colombie nous aura rappelé le vieil adage du lait sur le feu. Ici il ne faut pas lâcher, toujours garder la main sur la commande du gaz. Si vous partez le lait redescend tranquillement dans la casserole... Et ça peut durer longtemps... longtemps...
C'est ainsi.
Et puis 2017 a sonné.
Ti'Amaraa a trépigné.
L'équipage était paré.
Il était temps de bouger.
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Le créneau météo semble favorable cette semaine pour nous élancer vers San Andres ou Providencia. Là où le vent et l'envie nous porteront.
Nous refermons les écoutilles vers le monde extérieur pour passer 3 jours au gré des désirs de Neptune et Éole.
Nous entrons dans notre bulle...
À très bientôt,
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