Friday, May 29, 2015

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Les mises en ligne de photos et autres mises à jour de position sont plus rapides ... et donc plus régulières.

A bientôt,

Wednesday, May 27, 2015

Les portes de l'inconnu

Nous y sommes !!!

Ti'Amaraa Grenadines ...

Après avoir passé celles de l'Atlantique, Ti'Amaraa et son équipage se retrouvent à présent au sud des Grenadines de Saint Vincent à Union.
Jamais nous ne sommes descendus plus sud !
Sur la route : Grenade et ses Grenadines (aussi) puis Trinidad &Tobago.


Des bateaux copains déjà passés par là nous ont filé deux trois infos mouillages. 
Internet et guides nautiques ont fait le reste de nos lectures préparatoires. 

Sur la première partie,  nous devrions pas être trop dépaysés. La monnaie reste le dollar east caribeen $ec (prononcé "ici").
Sur les îles du sud, on passera au dollar de Trinidad & Tobago $TT... On présume que ça doit se dire "titi".
Nous restons en mode anglophone et cela nous convient très bien. 

Les activités principales seront découvertes et entretien du bateau. Le grutage est confirmé pour le lundi 22 juin à 9h chez Powerboats dans la baie de Chaguaramas à Trinidad. 
Sur ce point aussi on ne manquera pas de débriefer.


En plus de la maintenance classique,  nous avons prévu d'investir dans une housse de protection pour l'annexe et le moteur.  La vie de mouillages c'est cool mais certains pontons d'accueil pour les annexes sont justement forts peu accueillants.  Un veritable enfer pour nos dinghys. Entre béton bien rapeux, clous rouillés ou autres homonavigatus peu précautionneux des voisins, notre jolie Highfield et notre Honda ont quelques stigmates. Il est grand temps de s' occuper d'eux. D'après radio cocotier, nous serons à la bonne adresse qualité/prix.
A suivre ...

Nous resterons à l'abri dans cette zone jusqu'à la fin de la période cyclonique. Initialement nous pensions aussi naviguer sur les îles vénézueliennes : Les Roques et Les Aves. Pour au retour de la belle saison, traverser la mer des Caraïbes et "rattaquer" l'arc antillais par le nord et Puerto Rico.
Sauf que nous avons omis un "détail" dans la longue liste de nos preparatifs : le visa américain ! Zut !! Il est nécessaire pour se rendre à Puerto Rico. L'ESTA ne suffit plus ...pfff..
On pourrait envisager de le faire faire aux Antilles mais cela nous semble bien compliqué.  
Aussi, nous avons lu que certains bateaux étaient inspectés par les autorités sanitaires.  Nous craignons fortement que Léon finisse à Guantanamo.
Il supporte tellement bien le voyage du haut de ces 22 ans que l'on est bien décidés à en faire le premier bonzaï tourdumondiste à la voile.

Notre mascotte : Léon
Cette escale n'était pas une fin en soi donc la décision fut vite prise :
Trop compliqué = On zappe.

La suite de la saison 2 dans l'arc antillais se fera donc du sud vers le nord avec probablement les BVI, St Martin... et des escales en décembre, mars et avril en Martinique car des visites s'annoncent ...

Allez on en reparle plus tard. C'est pas tout ça mais la stargate vient se s' ouvrir.
À nous l'inconnuuuuuuu ...



Sunday, May 24, 2015

Et les estomacs ?


Bien que ce ne soit pas le sujet du post mais pour répondre  à ceux qui nous posent la question.  Oui le Voldemort de la Cap a disparu !!! Certainement sans passeport, nous l'avons définitivement laissé sur la côte canarienne.  Depuis novembre, plus un mal de mer ! C'est le top pour tout l'équipage.
Finies pour la Cap les heures en mode larve sur la banquette du cockpit en tête à tête avec le seau bleu !
Finies les heures de nav en mode solitaire pour le Cap qui n'avait comme réponse à ses propos qu'un râle sourd et régulier !
Comme ils disaient à la télé,  ça c'était AVANT !

Les estomacs de l'équipage étant donc calés,  il a fallu songer à les remplir. 
L'escale aux Canaries fut extra pour l'avitaillement.  Il nous reste encore à bord à aujourd'hui des conserves espagnoles.  Les grandes surfaces de Tenerife et Las Palmas restent le meilleur rapport choix/prix depuis le départ. 

Dans la Caraïbe (dans la partie que nous avons parcouru à aujourd'hui), il y a 2 "zones": Les îles françaises où l'on retrouve des supermarchés bien achaladés avec des produits de "chez nous" (oui mais attention aux prix suivant les lieux, les produits et les enseignes !!!), et les îles anglosaxonnes où ce n'est ....comment dire .... pas pareil...
Dans certains coins,  l'avitaillement relève de la mission impossible tant les étagères sont vides.
Quant aux supérettes dignes de ce nom, sans vouloir jouer les franchouillards, au premier abord on est un peu perdus dans les rayons entre les unités en gallons et pounds, les beurre de cacahuètes et autres sauce BBQ...
Une fois passé les "a priori", on arrive à se frayer un caddie parmi les étalages.

De même, avec les boy-boat qui proposent des fruits et légumes dans certains mouillages,  nous avons appris à faire le tri, à négocier voire à troquer.
On s' en amuse presque.  Il ne fait pas prendre ces "services" comme une agression mais il ne faut pas non plus tout accepter.

L'avantage en cata dans la Caraïbe c'est qu'on est nombreux et que l'on se ressemble un peu tous. Alors,  le coup du :  " On etait là le mois dernier. On n'est pas un charter, on vit ici. On t'en a acheté la dernière fois..." Ça marche à tous les coups.
On l'utilise beaucoup lorsqu'il est question de breloques...

Mais pour revenir aux estomacs,  il a aussi fallu apprendre les variétés locales de fruits et légumes.  Une fois compris la différence entre igname et dachine (on vous voit taper sur Google Images !), on n'est pas plus avancés...On les cuisine comment ?
De discussions avec les vendeurs des marchés entre expériences culinaires partagées avec les bateaux copains,  la cuisine de Ti'Amaraa est passée en mode créole. Les stocks de bois d'Inde, piments végétariens, gingembre,  cives ... sont toujours en niveau haut.
Les colombo de poulet ou boeuf gingembre n'ont plus de secrets pour nous. Et on adoooore !



Bien sûr lorsque l'escale et le budget le permettent on ne rechigne pas devant un petit resto hamburger/frites ou un lolo (resto local) qui cuisine définitivement mieux que nous.


Et la pêche ?
Du fait de ces fameuses algues flottantes les sargasses, la pêche à la traîne est sérieusement compromise depuis notre arrivée.

Qu'à cela ne tienne,  l'équipage est passé en mode "chasseur". Plongeurs et admirateurs de faune sous marine dans l'âme,  il a été difficile de se convaincre de descendre armé d'un fusil harpon.
C'est le Cap qui s' est lancé... Bien que totalement inexpérimenté, il a dès la première apnée dans moins de 5 m d'eau remonté le dîner : un beau poulpe de près d'un kilo.
Bravo !!!!


Sauf que, une fois remonté à bord,  malgré la flèche en plein oeil, il était toujours pas mort le type...grrrr. On savait bien qu'il fallait lui planter une lame de couteau entre les 2 yeux... Ni l'un ni l'autre nous ne le sentions...
Mais force fait loi. On ne va pas non plus le laisser agoniser au fond du seau (qui a retrouvé un usage du coup). L'instinct primitif du Mâle responsable de la fourniture en denrées comestibles de son foyer a pris le dessus ! Et hop, cané poulpy. Quant à l'instinct de Madame Croc Magnone, il s' est révélé dans la capacité de transformer les 600 grammes de tentacules inertes en une fricassée de chatrou.
Phase de jeu collective avec essai transformé.
Ti'Amaraa 1 / Règne animal 0
Comme on dit dans notre sud ouest : Amandoné poissons, langoustes et compagnie faisez gaffe !!!

Au delà de l'activité "ludique", lorsque l'on voit les prix pratiqués sur les marchés,  si l'on veut quelques protéines,  ça vaut le coup d'aller se les chercher.
On ne parle même pas du plaisir de la plancha du bord les soirs de bonne pêche. Un régal !

Ainsi, après plus de 5 mois de Caraïbes,  notre budget, nos appetits et nos stocks sont équilibrés. 
Pourvu que ça dure ...

Tuesday, May 19, 2015

En direct live

Une fois n'est pas coutume c'est en direct de la nav Sainte Lucie /Bequia que nous redigeons et publions ce petit post.
Les paramètres pour commencer :
8h00 du mat
Chenal entre Ste Lucie & St Vincent
T°air : 30°
T°eau : 29°
Vent : 15/20 nds
Vitesse loch : 7 nds
Vitesse GPS : 5 nds
Jeu de voile : Grande voile et Code zéro

Ah ce code zéro,  une merveille!  Sans lui avec les 2 nds de courant contraire nous nous trainerions voire il faudrait jouer du moteur pour essayer de maintenir une vitesse correcte.

Depuis 2 jours, nous avons retrouvé les conditions de nav que nous aimons tant. Les chenaux inter-iles ne sont pas synonymes de machines à laver en mode essorage.  Nous ne sommes plus obligés de veiller aux grains... L'expression populaire ne vient peut etre pas de la marine mais on peut vous assurer qu'en mer quand le nuage déboule accompagné de ses rafales on comprend bien le sens de "veiller au grain".

Aujourd'hui rien de tout cela. La nav est idéale.  Nous naviguons de concert avec Marie Galante,  bateau copain depuis Ténérife.
A bord chacun profite du moment.  La mise en place et le réglage des voiles devient un autonomatisme. Les manoeuvres s' enchainent, presque plus besoin de se parler.
Ti'Amaraa ronronne et glisse sur une mer docile.
Nestor pilote réglé en mode vent. C'est l'alizé qui nous pousse et fait notre route tout en douceur.
Nous traçons vers la porte de notre petit paradis : Bequia et les Grenadines...

Juste bien ♡


Pour la suite du live et des photos rdv sur la page Facebook : le voyage de Ti'Amaraa

Monday, May 18, 2015

Trois livres pour changer de vie

Plus de deux mois se sont écoulés depuis mon saut dans le vide. Les souvenirs de ma vie d’avant me paraissent de plus en plus lointains, tandis que les contours de ma nouvelle vie se dessinent petit à petit. Je suis fière du chemin que je viens de parcourir même s’il me reste encore beaucoup à faire. Je dois aussi apprendre à lâcher prise, savoir quand le besoin d’avancer doit faire place à la nécessité de patienter.

L’annonce de mon changement de vie a suscité beaucoup de sympathie autour de moi. On a dit que j'avais du courage, on m'a confié m’envier un peu. De l'extérieur, je comprends que ma situation fasse rêver : explorer des possibilités à l'extérieur d'un cadre tout tracé, quel sentiment de liberté, quelle chance ! Dans les faits, j'apprends à apprivoiser les défis que représente cette nouvelle vie. J'essaie de redéfinir un rythme de travail compatible avec ma vie de maman. Je tente de faire la paix avec le sacrifice financier que représente mon changement d'activité. J'identifie de nouveaux alliés, avec qui je partage les mêmes valeurs.

Une chose est sûre, vous êtes nombreux à m’avoir encouragée. Pour vous remercier, j'aimerais partager le titre de trois livres qui m’ont aidée à réinventer ma vie. Ils m'ont donné la force de croire en mes idées. Ils m'ont aidée à mettre un pied devant l'autre tandis que la peur tentait de me freiner. Ces trois livres ont eu un grand impact sur ma vie actuelle, ils feront peut-être de même pour vous.

 

The $100 Startup de Chris Guillebeau

Ce livre, je l'avais ajouté sur un coup de tête dans ma wish list Amazon. Mon amie Maria me l'a offert en guide de cadeau de départ : je lui en suis éternellement reconnaissante ! Les conseils de Chris Guillebeau m'ont accompagnée pendant la mise à jour du Guide de survie alimentaire aux Etats-Unis. Le livre m'a convaincue que nous n'avons besoin ni de beaucoup de capital, ni de grandes idées pour voler de nos ailes. L'auteur illustre son propos de nombreux exemples de solopreneurs qui vivent aujourd'hui une vie en phase avec leurs envies.

L'extrait qui fait mouche :
Plan? What plan? Man of our case studies showed a pattern similar to Jen and Omar's: Get started quickly and see what happens. There's nothing wrong with planning, but you can spend a lifetime making a plan that never turns into action. In the battle between planning and action, action wins.


The Confidence Code par Katty Kay et Claire Shipman

Ce livre, on devrait le distribuer à toutes les femmes : jeunes diplomées, mamans de petites filles, retraîtées... Si seulement il avait existé quand j'ai fini mes études en 2001 ! Contrairement à ce que j'ai longtemps voulu croire, être bon(ne) élève n'est pas une condition nécessaire pour réussir sa vie professionnelle. Preuves à l'appui, les deux auteures expliquent en effet que la confiance en soi est la qualité numéro 1 pour réussir dans le monde du travail. Malheureusement, c'est aussi la qualité dont les femmes font le plus cruellement défaut : le ruminement ("j'aurais du dire...", "pourquoi je n'ai pas fait..."), l'anxiété, la peur d'avoir l'air bête... Ca vous dit quelque chose ? Katty Kay et Claire Shipman m'ont donc convaincue de mettre ma quête du perfectionnisme de côté pour me concentrer sur l'action sans me soucier des possibles conséquences, en particulier de l'échec. Ce livre a d'ailleurs beaucoup influencé la façon dont j'essaie d'élever mes deux filles.

L'extrait qui fait mouche :
Girls leave school crammed full of interesting historical facts and elegant subjunctives, so proud of their ability to study hard and get the best grades. But somewhere between the classroom and the cubicle, the rules change and they don't understand it. They slam into a world of work that doesn't reward them for perfect spelling and exquisite manners. The requirements for success are different, and their confidence takes a beating.


Manuel d'écriture et de survie de Martin Page

En 2002, quelques jours avant mon départ pour les Etats-Unis, mon ami Serge m'a fait cadeau d'Une parfaite journée parfaite, l’un des premiers livres de Martin Page. J’ai tout de suite été séduite par l’univers poétique et décalé de cet auteur dont je suis depuis le parcours. L'été dernier, j'ai glissé son Manuel d'écriture et de survie dans mes valises. Ce petit livre rouge rédigé sous forme de lettres à une jeune auteure explore le statut d'écrivain et lève le voile sur le mystérieux processus de création, sans pour autant en occulter les difficultés (le succès d’autres auteurs, les difficultés financières). Ses conseils bienveillants m’ont accompagnée pendant l’écriture de mon propre Guide de survie. Le Manuel d’écriture et de survie sera le compagnon de route de celles et ceux qui envisagent d'entreprendre un projet créatif. Je l'ai déjà lu deux fois, une troisième lecture est d'ores et déjà prévue.

L'extrait qui fait mouche :
Ne te méprends pas : je ne dis pas qu’avoir été un mauvais élevé est la condition pour être un grand artiste. La réussite scolaire n’implique pas soumission et conformisme. Et un ancien mauvais élève tirera un grand bénéfice de l’étude de la grammaire. J’aimerais simplement que la littérature soit plus ouverte et plus accueillante aux parcours atypiques.
Le message que je retiens de ces trois ouvrages ? Arrêter de réfléchir et agir sans plus attendre.

A votre tour : quels sont les livres qui ont eu un grand impact sur votre vie ?

Wednesday, May 13, 2015

Chères Étoiles

Et si un jour nos outils de navigation électroniques ne fonctionnaient plus ? Et si la couverture mondiale GPS arrêtait subitement de nous positionner ?
Que ferions nous, nous voyageurs des mers contemporains ?
Comment faisaient ils avant ?


Autant de questions que nous nous sommes posées avant le départ ou lors d'errances nostalgiques au large à imaginer Christophe Colomb et ses équipages se frayer un chemin dans un océan inconnu.

Un ami nous avait confié son "précieux" à bord avec la mission de le faire voyager à nouveau.

voir l'article : un objet prêté
http://www.tiamaraa.blogspot.com/2014/03/un-objet-prete.html?m=1

Et ce bel objet y aurait-il moyen de lui redonner du service ?

Armé des réseaux internet rapides de notre vie terrestre,  le Cap avait, avant le départ, cherché,  téléchargé, essayé,  supprimé, re-téléchargé des dizaines d'informations et autres logiciels pour essayer de comprendre le B.A Ba de l'engin. Nous étions encore loin d'un positionnement. Cependant, le logiciel Navastro semblait simple et prometteur.  Décision est prise, il sera du voyage bien au chaud dans un disque dur du bord. Nous verrons plus tard.
Il aura attendu un an avant que l'on croise la bonne étoile qui allait faire sortir de l'ombre ses équations. 

Cette bonne étoile a démarré son job en guidant nos coques vers la baie où Banik se reposait après sa longue route autour du monde. (www.banik.org)

Une soirée,  une discussion, la mise en commun de l'expérience de positionnement astro de Jean-Baptiste et des recherches logicielles embarquée sur Ti'Amaraa. Il n'en faut pas plus pour faire deux capitaines heureux.

C'est la révélation : ce logiciel permet la simplification d'heures de calcul noyés sous les éphémérides tout en donnant un positionnement précis et rapide. Jean - Baptiste est ravi, finis les almanachs, les fiches de calcul et les migraines...

De son coté, le Cap apprend sous les conseils du maître à domestiquer le bel objet. Le sextant et sa collimation sont réglés.  Les premières droites de hauteur se dessinent, les positions tombent. Ça marche !!!

Lequel des 2 capitaines est le plus comblé ? L'histoire ne le dit pas.

Un beau moment d'échange et de partage qui, comme chez les gaulois authentiques, c'est terminé autour d'une joyeuse tablée jusqu'à tard.

Merci Jean-Baptiste & Anik pour le temps que vous nous avez offert. Électronique ou pas, logiciels ou pas, les belles rencontres sont intemporelles surtout lorsqu'elles sont sous le signe de la générosité.

Merci aussi à Olivier Ravet et Jean-Pierre Cazaux pour Navastro, du beau boulot. Merci pour cette mise à disposition gratuite de votre développement sur la toile.

Merci chère "Bonne Étoile" pour tous les efforts déployés pour faire notre bonheur quotidien et à présent notre route. Keep in touch...

Saturday, May 9, 2015

Lagrantans Madinina

A quelques miles de Latitans, telle fut notre adresse pendant quelques jours. Comprenez :"La Grande Anse,  Martinique".


Baie emblématique de chacun de nos voyages terrestres passés,  nous l'avons abordée avec une certaine émotion lors de notre premier mouillage à bord de Ti'Amaraa. 
Aujourd'hui, nous nous préparons à  la quitter dans quelques jours avec le sentiment d'y avoir clôturé la saison 1.


Une belle atmosphère se dégage de cette anse paisible chaque fin d'après-midi lorsque le soleil décline derrière le Cap Salomon.

La magie opère à l'heure du mug et des tartines lorsque les tortues viennent prendre leur bol ... d'air entre deux grignotages d'herbiers sous marins.

Quant aux week-ends, les notes de zouk ou autres tubes du moment virevoltent dans les airs en provenance des hauts parleurs sur-vitaminés des vedettes privées venues de Fort de France pour le pique nique.  Ça rit, ça chante, ça danse. Le thermomètre grimpe proportionnellement aux décibels. 
On adore ce mélange d'ambiance !

Nous avons surnommée cette escale : "Le QG de Ti'Amaraa" :
Jonathan, Marie Galante, MilPat, TiLéo ... autant de bateaux copains recroisés ici.
Jérôme & Ludivine, Marc & Mo,  Jean-Paul & Marie ... autant de bons moments avec les copains.

Ses eaux cristallines auront été aussi témoins de notre rencontre émouvante avec Anik et Jean - Baptiste du non moins célèbre Banik ! Des fous rires, des heures d'échange gravés à jamais dans nos disques durs émotionnels. 

Nous avons aussi tissé un petit "réseau" à terre entre le club de plongée et sa base arrière Ti'Payot sans oublier les dimanches concert de Ti'Sable.

Nous avons même pu nous remettre à notre ancien plaisir terrien : le footing. Entre Lagrantans et Latitans, ça monte, ça descend,  ça cogne même à 8h du mat .... mais qu'est ce que c'est bon !!!

Enfin bref, nous commençions à nous sentir un peu "chez nous". C'est le signe qu'il est temps de partir. Au sûr nous reviendrons, mais il est l'heure de la transhumance. 
Cap 180, plein sud. Pourquoi ?
Pour fuir la zone cyclonique d'une part (du 1er juin au 30 novembre).
La seconde raison est que nous avons hâte de découvrir les perles du sud : Carriacou,  Grenade,  Trinidad, Tobago ...
Ti'Amaraa attend aussi son grutage.  A nous ponceuses et pinceaux !
Tout un programme. 

Les passagers du vol Ti'Amaraa à destination de la saison 2 sont priés de se présenter de toute urgence à la porte Sud.

"Sea you"


PS : A l'heure où nous publions ce post (préparé à l'avance), tout l'équipage de Ti'Amaraa est endeuillé par le terrible drame survenu à bord du bateau copain Rêves d'ô. Nous avons choisi de leur témoigner notre soutien par messages privés.  Amis lecteurs, gens de mer ou pas, si vous voulez leur transmettre un petit message, vous pouvez nous l'envoyer à l'adresse suivante : levoyagedetiamaraa@gmail.com, nous ferons suivre. 

Monday, May 4, 2015

L'assiette américaine de Laura (Santa Cruz, Californie)



J'ai fait la connaissance de Laura au hasard de mes pérégrinations sur la toile. J'ai d'abord parcouru son blog, Far West Coast, dont les récits de road trips m'ont donné la furieuse envie de partir à l'aventure. Plus tard, j'ai découvert son compte Instagram qui est une véritable déclaration d'amour au soleil de Californie. J'ai ensuite voulu faire plus amplement connaissance avec cette rayonnante baroudeuse avec qui je partage le même goût pour la culture du café à l'américaine. Je la remercie d'avoir accepté de dévoiler ses habitudes gourmandes à Santa Cruz. Ne m'en voulez pas si vous changez de plans de vacances avoir lu ses réponses à mes questions...



Peux-tu te présenter en quelques lignes ? Depuis combien de temps vis-tu aux Etats-Unis ? 

Je m’appelle Laura et je tiens le blog Far West Coast. J’ai déménagé de Paris pour rejoindre la Californie il y a un peu plus de deux ans maintenant. Je vis à Santa Cruz, au Sud de San Francisco dans la Baie de Monterey. Je voyage pas mal dans le coin, et plus loin, je fais beaucoup de photos et du roller derby. Je vis maintenant au bord de la mer, l’hiver m’est devenue une notion assez vague et, dès qu’il fait moins de 15°C, j’ai besoin d’une autre couche de fringues. Être californienne, ce n’est pas toujours évident ! Blague à part, j’adore mon nouveau climat, la proximité de l’océan, de ses surfeurs et de ses baleines, les montagnes qui m’entourent. Et puis il y a San Francisco. J’adore cette ville, et j’ai même eu la chance de pouvoir écrire un guide sur la ville paru aux Editions Nomades : San Francisco, l’essentiel.

D'un point de vue gourmand, qu'as-tu trouvé difficile en t'installant aux U.S.A. ?

Le grand classique ! Le rayon des produits laitiers : ça manque de beaucoup trop de fromages, les yaourts sont rarement (voire jamais) bons et peu nombreux, alors que le rayon glaces est immense. Pareil pour la charcuterie : le rayon est frustrant et c’est pas génial. Et je ne parle pas du pain.

Où fais-tu aujourd'hui tes courses ? 

Trader Joe’s ! J’aime bien les rayons, et le choix finalement assez restreint, simple mais efficace.Les produits varient, on y trouve de la vraie crème fraîche et, au moment des fêtes, Le Rustique fait son apparition. Les jus sont différents selon la saison, le choix de bière tourne, pareil pour les desserts du genre gâteaux et chocolat et c’est généralement (plus ou moins) local.

Je vais aussi chez Staff of Life ou New Leaf, des équivalents locaux de Whole Foods. Ce n’est pas toujours donné, mais leurs produits sont tops. C’est d’ailleurs dans ce genre de magasins qu’on trouve les rayons en libre-service que j’adore. Des épices à la farine, en passant par les fruits secs ou les pâtes, on peut quasiment tout acheter au poids, même la crème pour le corps ou le savon ! On recycle les contenants et si on veut juste 100g de farine de marrons pour tester une recette, on n’est pas obligé d’acheter un paquet de 500g.

As-tu découvert des produits dont tu ne peux désormais plus te passer ?

J’ai découvert le lait d’amandes en arrivant. Je n’en fait pas une consommation énorme, mais je n’aime pas trop le lait, et c’est parfait pour accompagner mon granola maison le matin. Le granola homemade fait aussi partie de quelque chose dont je ne pourrais plus vraiment me passer. J’avais abandonné les céréales au petit-déj’ depuis bien longtemps, et le porridge m’écœure rien qu’à la consistance. J’achetais du granola en libre-service, jusqu’à il y a quelques mois où je me suis mise à le cuisiner moi-même. Et c’est parfait pour le petit déjeuner (ça ou le pain maison accompagné du miel des copains). Bref, je cuisinais déjà pas mal en France, mais je m’y suis mise un peu plus depuis que je vis aux Etats-Unis. Pour le pain et le levain, c’était plus une nécessité qu’autre chose !

Et puis les bières ! La variété des rayons dans n’importe quel supermarché que ce soit, c’est génial ! (Enfin, n’oubliez pas, l’abus d’alcool, etc.)

Et quelles gourmandises glisses-tu dans ta valise après une visite en France ?

Je rentre dans quelques semaines, et j’ai une liste qui s’allonge tous les jours ! Alors, sans aucun doute je dirais du comté et du parmesan (directement acheté en Italie) mis sous vide pour éviter de me faire embêter à la douane, des gousses de vanille, 2 bouteilles de vin rouge, des Carambars, des Chocobons, des filets de maquereau, des Crozets et des Stimorol (si j’arrive à en trouver). Alleluia, je n’ai pas besoin de bourrer ma valise de Pim’s orange, je les trouve ici !



Un mot pour finir ? 

Pour visiter San Francisco à fond, n’oubliez pas de profiter de ses restaurants et ses cafés. Si vous arpentez la Californie et que vous aimez la bière, pensez à faire quelques haltes dans des brasseries locales, elles sont nombreuses et fleurissent. Si vous êtes un amateur de bon vin, vous serez aussi bien servis ! La liste de toutes mes bonnes adresses seraient beaucoup trop longues ici, mais si vous faîtes un tour sur mon blog, vous pourrez en trouver certaines !

Merci Estelle de m’avoir laissé la parole sur ton chouette blog !

Lait d'amande, granola, magasins bios... Aucun doute, Laura est bien devenue une vraie californienne ! J'aimerais beaucoup feuilleter son guide, à defaut de pouvoir la rejoindre à la mer. 

Retrouvez d'autres interviews gourmandes ici.

**Retrouvez tous mes conseils pour bien manger aux Etats-Unis dans mon livre,