Quelle meilleure baie pour atterrir après une transatlantique ?
Probablement plein d'autres car les Antilles sont riches en jolis coins.
Cependant, pour nous Admiralty Bay aura été le point d'arrivée idéal, notre sas de décompression.
Ti'Amaraa est mouillé au plus sud de la baie au calme loin des bouées des charters et autres "promène touristes". Merci la Delta 32kg qui fait un boulot remarquable sur ce fond un peu chaotique.
Point GPS :
19°59.942N 61°14.773W
Le panorama de notre "terrasse" est une jolie plage quasi déserte surplombée par un versant verdoyant parsemé de maisons colorées.
Notre "piscine" est un aquarium turquoise dans lequel on se régénère tous les jours. (Air 30° Eau 30°).
Nous avons bien eu quelques journées rouleuses mais Ti'Amaraa a absorbé ça avec brio. Le cata c'est vraiment confortable.
Cette position excentrée nous permet de partager "notre plage" avec de beaux yachts cherchant eux aussi le calme et la discrétion de lower bay.
Un magnifique 2 mâts de plus de 200 pieds passera la veillée de Noël près de nous. On ne pouvait imaginer plus beau sapin.
Le village est suffisamment grand pour trouver les quelques produits frais manquants, un bureau d'immigration pour les formalités, des restaurants et cafés, une boutique Digicel pour acheter le Graal : une carte 3G locale.
Et, suffisamment petit aussi pour avoir l'impression, à la chaleur et la végétation près, d'être dans un petit hameau de nos montagnes. Chèvres et chiens se baladent dans les rues. La circulation automobile est assez restreinte. Les enfants courent et jouent sur les plages, dans la ville en toute quiétude. Tout le monde se connait et bavarde à la supérette.
En débarquant à terre, on comprend vite que les étrangers et autres bateaux de location de passage ne les perturbent pas dans leur quotidien.
Ainsi va la vie à Bequia à l'ombre des cocotiers et bercés par des notes de Reggae.
Ah la musique!
La communauté Rasta est très présente ici. Bob est leur Dieu et la Jamaïque, leur terre promise.
Une fin d'après-midi de retour d'une balade à pieds à terre, nous sommes attirés par un bon son Reggae mixé un brin électro. On s' approche de la fiesta. Platines et table de mixage côtoient barbeuc, buvette et plage. Est ce une party privée? On se desaltererait bien là.
On s' approche, on nous sert, on s' intègre...
Nous sommes les seuls étrangers à la ronde. Beaucoup sont intrigués de voir que des "blancs" puissent apprécier leur zik. C'est du très bon !!
Toutes les générations sont là et toutes dansent entre plage et rue. La circulation est d'ailleurs bloquée mais cela ne semble pas gêner les "automobilistes" qui attendent, en se dandinant sur leur siège, une transition entre 2 morceaux pour passer.
On se régale de les voir faire. Des enfants nous prennent par la main et nous entraînent dans leurs danses. Quel rythme. Quel déhanché !!! Ils sont juste énormes !!!
"C'est comme ça qu'on danse à Bequia" nous dira un petit bout haut comme 3 noix de coco.
(Sous - entendu nos pas de danse n'étaient pas les bons.)
Nous y degusterons aussi les meilleurs Ribs servis dans un papier Alu pour 3€. La Hairoun, bière de Saint Vincent coule à flot. Pour l'anecdote, ils ne les vendent que par 3 : 10$EC les 3 soit moins de 3€. Allez, va pour 3 alors.
Nous y passerons une belle fin d'après-midi totalement improvisée bercés par la musique, l'ambiance, la gentillesse des locaux, un accueil formidable, les odeurs de grillades...et la fumée des cigarettes aromatisées aux herbes locales de nos amis d'un soir.
Ce n'était pas Noël.
Ce n'était pas le Nouvel An.
Simplement un soir de Décembre à Bequia et ça fait du bien.
En voyage, si vous sentez que vous ne dérangez pas, osez et vous aurez de belles surprises.
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