Il n'y a rien de tel que de découvrir un pays pendant les fêtes. Que ce soit en France à Noël ou en Turquie pendant le Ramadan, il est difficile de résister à l'effervescence qui envahit alors le quotidien. Je suis tout particulièrement sensible à ces petites choses qui pointent leur nez pour ces grandes occasions, comme la bûche de Noël en France ou les feuilles de güllaç en Turquie dont je vous parlerai bientôt. Cette année, j'ai même eu l'occasion de découvrir un calendrier du Ramadan destiné aux enfants : conçu sur le même principe que le calendrier de l'Avent, ce calendrier en question mettait en scène un personnage légendaire du folklore turc, Nasreddin Hoca (prononcer ho-dja).
Personne ne sait exactement qui était Nasreddin Hoca. Il semblerait avoir vu le jour dans le sud de la Turquie au 13ème siècle, bien qu'on le retrouve sous d'autres noms dans les pays voisins. Il doit sa popularité à son goût pour l'absurde et son sens de la répartie, comme en témoignent les nombreuses histoires dont il est le héros. Ma sœur et moi adorions écouter les aventures de Nasreddin Hoca avant de nous endormir, comme celle où il nourissait son manteau de fourrure ou encore celle où il expliquait à son voisin que sa casserole venait de se reproduire. On le représente souvent assis à l'envers sur un âne à cause de l'histoire suivante :
Un jour, un passant demande à Nasreddin Hoca pourquoi il monte son âne à l'envers. Nasreddin répond :Ce n'est pas la blague du siècle, je vous l'accorde, mais avouez qu'il est admirable qu'elle ait traversé les siècles pour se retrouver aujourd'hui dans un rayon de supermarché !
"Ce n'est pas moi qui suis à l'envers, c'est mon âne qui regarde dans la mauvaise direction !"
No comments:
Post a Comment